Nouvelle année, nouveaux commencements,
et si nous développions notre vie intérieure ?
Je vous partage mon coup de cœur à la lecture d'un post sur Rembrandt.

Il s'agit de l'extrait d'un texte de René HUYGHE, de l'Académie française, L'art entre le visible et l'invisible, publié et magnifiquement illustré de tableaux de Rembrandt par https://www.anthologiablog.com/post/rembrandt-ou-le-retour-à-la-vie-intérieure
Je vous invite à vous rendre sur ce blog et à lire ce post.
Mais déjà, je vous en livre quelques extraits :
"C'est Rembrandt qui tenta le plus prodigieux retour à la vie de l'âme, rétablie dans sa priorité. Il comprit tout le parti que l'on pouvait tirer de l'ombre, dont les caravagesques, particulièrement en Hollande, avaient déployé toutes les ressources techniques ; il s'en servit pour estomper le monde physique, le dissoudre dans les ténèbres, afin qu'y éclatent mieux les lumières de l'âme.

Il se met en quête de celles-ci dès sa première manière réaliste, en interrogeant sans répit les vieillards, leur regard qui se fait plus profond au sein du déclin physique.

Il aborde même le philosophe, qu'il montre de plus en plus reclus dans l'obscurité de sa retraite, où, par la lecture, par la méditation, il tisonne le foyer de la vie intérieure.

Parfois, même, il fait jaillir l'autre lumière, celle qui naît des profondeurs inconnues : telle celle qui éclate pour le seul regard de Faust, dans une gravure célèbre.

Cette lumière rejoint parfois le surnaturel : ce sera alors l'éclatement du « Mané, Thécel, Phares » durant le Festin de Balthazar ;

ce sera encore celle que l'ange apporte au vieillard Tobie.

En même temps, les portraits de Rembrandt, d'abord mondains, étalant les richesses positives des broderies et des bijoux, ou attachés à l'expression démonstrative de sentiments déterminés qu'il aimait étudier sur son propre visage dans un miroir, glissent progressivement à l'ombre pour n'en plus extraire que la présence intérieure émanant des mains, du visage, et surtout du regard.


Cette lumière qui émane, au lieu d'être seulement réfléchie, qui monte des profondeurs, il en perçoit aussi la chaleur : celle de l'amour. Elle transfigure le couple de la Fiancée juive ; elle transfigure les paupières closes du vieillard Siméon aveugle ; elle se sublimise dans le divin, dans le Christ : ainsi elle est, dans le Pèlerins d'Emmaüs, dont il multiplie les versions, la lumière qui émane tout à coup du Christ révélé (...)."



Pour continuer sur le chemin de la vie intérieure, voici la sculpture Intériorité, que j'ai faite en travaillant les quatre faces d'un bloc de bois. Vous la retrouverez, ainsi que d'autres oeuvres, sur mon site edvsculpturepeinture.com.

Lire, méditer sous un arbre.

Le baptême du Christ, descente dans les profondeurs de l'eau et de l'humanité.

L'Annonciation, Marie portera en elle l'enfant Jésus.

Le repas, à l'intérieur de la maison, en résonance au repas du Christ avec les disciples d'Emmaüs.